Agriculture – Agro-industrie – Elevage – Peche
AU GABON

Développement de l’Agro-Industrie au Gabon, utopie ou réelle embellie ?

L’agriculture gabonaise a longtemps été le point faible d’une économie dominée par l’extraction minière et l’exploitation des richesses pétrolières. Longtemps laissée pour compte, elle n’a été reconnue comme priorité nationale qu’à partir de 1975. Cependant, les investissements ont dans un premier temps surtout bénéficié aux projets agro-industriels de grande ampleur au détriment de l’économie paysanne gabonaise, du développement rural et des cultures vivrières.

Vue d’ensemble de la situation agro-indutrielle au Gabon en 2017

Tous secteurs économiques confondus, le Gabon compte environ 10 000 entreprises formelles mais selon la Confédération nationale du patronat gabonais (CNPG), il y aurait moins de 1000 PME-PMI, et moins d’une centaine d’entreprises avec un effectif de l’ordre de 1000 salariés ou plus.

Au Gabon, l’agriculture emploie actuellement environ 40 % de la population rurale gabonaise bien qu’elle ne contribue qu’à 5 % du PIB. Aujourd’hui, les entreprises du Gabon de L’Agro-industrie et le secteur agricole gabonais concernent directement 20% de la population nationale.

En Afrique centrale en général et au Gabon en particulier, on dénombre 3 grandes catégories d’agriculture :

• l’agriculture familiale au Gabon : Elle représente de 0,5 hectares à 10 hectares maximum par famille exploitante. Sa main d’œuvre est principalement celle de la famille élargie pour permettre une consommation directe de son exploitation ou des ventes du reliquat sur les marchés proches.
• L’agriculture entrepreneuriale au Gabon : Elle est comprise entre 10 hectares jusqu’à 600 hectares par exploitation. La main d’œuvre employée est salariée et supervisée par un gérant local. Il peut y avoir de la transformation sur place à petite échelle.
• L’agriculture industrielle au Gabon : Elle s’articule souvent autour de propriétés allant de 100 hectares à 300 000 hectares. Les employés sont souvent des salariés locaux mais également étrangers voir transnationaux. L’exploitation des ressources agricoles de ces grandes multinationales est destinée à la commercialisation sur le marché des matières premières et à l’exportation. La transformation sur place est de plus en plus répandue dans les multinationales agricoles gabonaises ou internationales.

Objectifs de l’Etat gabonais pour sa filière agro-industrielle

On constate un renouveau depuis la fin des années 2000 avec l’arrivée sur le territoire gabonais de transnationales asiatiques. L’un des objectifs du gouvernement gabonais est de réduire progressivement la dépendance de l’Etat gabonais envers les ressources pétrolières, notamment au travers de la diversification de l’économie gabonaise et à très court terme d’accroitre la part de l’agriculture dans la richesse nationale.

Les principaux intervenants de la filière agro-industrielle gabonaise

OLAM PALM GABON est l’une des plus importante entreprise de la filière agro-industrielle du Gabon dans l’huile alimentaire. La multinationale asiatique OLAM  a commencé ses opérations au Gabon en 1999 et développe actuellement sept projets industriels et agro-industriels dans plusieurs joint-ventures avec la République gabonaise. Les principales implantations d’OLAM au Gabon concernent l’huile de palme, le caoutchouc, les engrais, les zones économiques spéciales et la logistique portuaire dans le cadre d’une zone économique spéciale du Gabon (GSEZ) – une zone économique spéciale multiproduits.

SIAT Gabon est une Société privée d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale créée en 2004 au terme d’un processus de privatisation des entités parapubliques gabonaises Agrogabon, Hévégab et le ranch « Nyanga ». Ses principales reposent sur la transformation de l’hévéaculture en caoutchouc granulé ainsi que sur des activités d’élevage, de production et de commercialisation de la viande bovine pour le marché intérieur gabonais.

La SMAG Gabon est une filiale du groupe international SOMDIAA. Elle produit et commercialise des farines et dispose d’un élevage avicole produisant des œufs et des poussins de 1 jour.

Pour la production du café et du cacao gabonais, la CAISTAB est un établissement public créé en 1971 et doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière.